Un matin, je me dirigeais vers l’ascenseur, suivi d’une maman et de sa petite fille de 3 ans.
Alors que l’enfant hésitait à rentrer dans la cabine, sa mère lui dit : « Tu ne veux pas monter dans l’ascenseur ? Tu as peur du Monsieur ? Je pense qu’il n’a pas l’air si méchant que cela. »
Puis elle ajouta : « Mais tu as raison, il faut se méfier. »
Je me suis intérieurement dit que cette petite tête blonde recevait de bien lourdes injonctions pour son âge et que les messages envoyés directement à son inconscient, réitérés régulièrement, finiraient un jour par se manifester au conscient, sous une forme ou sous une autre…
A cette anecdote terrible, j’ajouterais un point très important : l’inconscient ne connaît pas la forme négative d’une phrase. Donc, en disant « Je pense qu’il n’a pas l’air si méchant que cela.’’, la lecture s’avère inverse et en l’occurrence, confirme tous les autres messages contextuels précédemment envoyés.
Exercice difficile de tous les instants, la forme de notre langage prend encore plus d’importance lorsqu’il s’agit de communiquer avec les enfants.